"Le droit à l'hospitalisation, c'est la carte vitale, pas la carte bleue !"

Publié le par max chambon

radiologie-1990-bLors de sa récente visite au Puy en Velay, Monsieur Xavier BERTRAND, ministre de la Santé, a promis 4,5 millions d'euros au Centre Hospitalier Emile Roux, tout cela pour installer dans les murs de l'hôpital public la clinique Bon Secours, clinique privée à but lucratif !

Comme nombre de citoyens et de syndicalistes, je suis scandalisé par cette décision. Je pensais que ce projet, auquel avait du renoncer la précédente

maire du Puy, Mme ARNAUD LANDAU, était définitivement enterré. Visiblement Mr WAUQUIEZ a su se montrer plus persuasif en obtenant  des fonds publics  pour cette opération de privatisation des soins !

Tout le monde sait que la dotation budgétaire de l'hôpital a toujours été notoirement insuffisante mais aucun des ministres successifs n'a voulu re-baser le budget pour donner des moyens de fonctionner plus confortables.

Au lieu de cela, le déficit a été organisé sur des critères de rentabilité qui n'ont rien à voir avec le service public. Il a été imposé à l'hôpital un CREB (Contrat de Retour à l'Equilibre Budgétaire) qui a conduit à la privatisation d'une partie des services d'entretien, au licenciement de dizaines de contractuels et à la fermeture de plusieurs services! Tout cela avec l'accord des deux maires du Puy successifs.

Par contre, aujourd'hui on trouve 4,5 millions de fonds publics pour installer confortablement la clinique Bon Secours dans les murs de l'hôpital, avec mise à disposition du plateau technique ! Il faut dire que la Loi Hôpital - Patients - Santé - Territoire (HPST) votée récemment fait la promotion des partenariats  public-privé.

Où est l'intérêt des patients dans tout cela? Pour se faire opérer, il faudra utiliser la carte bleue au lieu de la carte vitale ! C'est inacceptable.

Candidat du POI aux législatives, je dis clairement : le" Groupement de Coopération Sanitaire"  Emile Roux / Bon Secours ne doit pas voir le jour, la loi HPST doit être abrogée. Est-ce qu'autour de ces exigences simples il ne pourrait pas y avoir une action commune de toutes celles et ceux qui sont attachés à l'Hôpital Public et à la Sécurité Sociale de 1945? En tous cas je lance cette proposition, y compris aux candidats aux législatives en Haute-Loire qui se sont déjà déclarés.

Pour conclure, je ne peux m'empêcher de constater la similitude entre la mise en place de la privatisation des soins au Puy en Velay et le mécanisme du traité européen "TSCG" que la France devra ratifier à partir du mois de Juillet. Au nom du "zéro déficit", les aides de l'Union Européenne seront maintenant conditionnées à des "mesures structurelles" telles que les privatisations, les remise en cause des droits à la retraite ou à l'assurance maladie, la casse des droits sociaux...

Je le dis aussi clairement : tout comme la constitution européenne en 2005, ce traité doit être rejeté. Amendé ou non, il ne doit pas être ratifié. Et là aussi je lance une proposition aux autres candidats qui se réclament de la défense des droits sociaux et de la démocratie : n'est-il pas possible, par delà nos différences, que dès maintenant nous lancions l'idée d'une grande manifestation citoyenne à Paris pour exiger ensemble : "Non à la ratification du TSCG!"

Pour ma part je m'y emploierai, avec mes camarades du Parti Ouvrier Indépendant.

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